La restauration d’arts graphiques correspond à la restauration d’œuvres principalement constituées de matériaux organiques d’origine végétale (papier, carton) ou animale (cuir, parchemin). Ces catégories rassemblent des objets très divers tels que les livres, les dessins, les affiches ou encore les cartes. Ils peuvent être soit plans ou alors tridimensionnels. Notons qu’ils sont aussi définis par la technique qui est utilisée en vue de transmettre leurs messages (manuscrit, dessin, imprimé…).
La restauration répond à certaines règles et objectifs. Tout d’abord, elle doit assurer la pérennité de l’œuvre, c’est-à-dire la préserver le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions. D’autre part, elle doit permettre de retrouver une certaine lisibilité de l’œuvre, en rendant un sens aux formes et représentations qui peuvent avoir été partiellement endommagées au cours du temps. Pour finir, la restauration doit impérativement respecter l’intégrité de l’œuvre. Ainsi, son sens premier ainsi que les matériaux la constituant doivent être préservés et ne doivent pas être affectés pas les interventions réalisées.
La restauration répond également à certains principes de déontologie qu’il est impératif de respecter et qui guide le restaurateur dans son travail. Tout d’abord, tous les matériaux employés pour la restauration doivent présenter une stabilité physique et chimique dans le temps et être compatibles avec le ou les matériaux constitutifs de l’œuvre. D’autre part, toute intervention réalisée sur une œuvre doit être réversible, cela afin de pouvoir à tout moment retrouver l’état initial de l’œuvre, sans que celle-ci soit endommagée. Pour finir, les interventions réalisées sur les documents doivent rester visibles afin de bien pouvoir discerner quelle partie du document est d’origine et quelle partie est restaurée. Cela doit bien entendu ne pas gêner la lisibilité de l’œuvre.